LA
DENONCIATION DU SYSTEME COLONIAL DANS UNE VIE DE BOY
LES
EXPOSANTS
CHEIKH A. K. SIDIBE
SALIOU CISS
ABABACAR CISS
MOR DIOP
FATOUN AGNES DIONE
BASSIROOU TINE
TAMSSIR YOUM
LE PLAN
INTRODUCTION
I-PRESENTATION DE L’ŒUVRE
II-EN ROUTE POUR UNE VIE DE BOY (LES CAUSES)
III-LA DENONCIATION
CONCLUSION
INTRODUCTION
L’année 1945 coïncide avec la fin du processus de
prise de conscience du peuple noir. Cette prise conscience est favorisée d’une
part par les intellectuels noirs de la diaspora et d’autre part par les hommes
politiques et les tirailleurs ayant participé aux deux guerres. Elle se
manifestera au niveau de la création romanesque par la naissance d’un nouveau
courant : le courant de l’acritique de la colonisation.
Une vie de boy qui s’inscrit de ce courant s’intéressera à la prise de conscience par rapport au vrai visage de la colonisation en Afrique et particulièrement au Cameroun. En effet, ce roman fait le procès de la colonisation en dévoilant les mœurs de la société des Blancs, leur hypocrisie, la violence, le racisme, l’exploitation des colonies, et la complicité de l’Église.
Une vie de boy qui s’inscrit de ce courant s’intéressera à la prise de conscience par rapport au vrai visage de la colonisation en Afrique et particulièrement au Cameroun. En effet, ce roman fait le procès de la colonisation en dévoilant les mœurs de la société des Blancs, leur hypocrisie, la violence, le racisme, l’exploitation des colonies, et la complicité de l’Église.
I-PRESENTATION
DE L’ŒUVRE
PRESENTATION
DE L’AUTEUR
BIOGRAPHIE
Né en 1929 à Ebolowa dans la province du Sud au Cameroun, Ferdinand Oyono poursuit au lycée de Provins en France des études commencées au lycée de Yaoundé.Il réussit des études supérieurs de droit à la SORBONE avant d’entrer à l’Ecole National d’Administration (ENA) de Paris en section diplomatique.
Il débute en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers pays (à New York, en Algérie, en Libye, en Grande-Bretagne et en Scandinavie).A partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires Etrangères et la culture.
BIBLIOGRAPHIE
A la fin des années 50, Ferdinand Oyono publie en langue française 3 romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l’époque coloniale.
Ces trois romans sont :
- Une vie de boy publié en 1956
- Le vieux nègre et la médaille publiée en 1956
- Chemin d’Europe publié en 1960
Ferdinand Oyono n’a pas exploré d’autres sujets en cessant d’écrire depuis 1960.
PRESENTATION DE L’ŒUVRE
Le roman est composé de 185 pages et est divisé en deux parties dont la première qui s’intitule « 1er cahier de Toundi » va de la page 15 à la page 106 et la 2ème intitulée « 2ème cahier de Toundi » va de la page 107 à 185.
L’INTRIGUE
RESUME DE L’ŒUVRE
Une vie de boy de Ferdinand Oyono est une œuvre qui nous relate l’histoire d’un jeune nègre du nom de Toundi qui s’enfui vers Fia ou se trouvait le père blanc suite à une bastonnade de son père.Celui-ci le conduisit à l’église St Pierre de Dangan où il devint le servant de messe et son boy.Il le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et a écrire.Après la mort du père blanc, il devint le boy du commandant.Là il commence encore une nouvelle vie mais sera plus tard confronté à de multiples problèmes qui le conduiront à la mort suite à un vol commis par sa camarade Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole.
ETUDE THEMATIQUE
THEME PRINCIPAL
La ségrégation raciale : nous constatons dans notre roman que les blancs se considéraient supérieurs aux noirs.Cela se voyaient par la séparation des habitats (quartier blancs et quartier noirs) et aussi dans le domaine spirituel. (Illustration page 53-54)
THEMES SECONDAIRES
La violence : Elle se manifestait surtout dans les prisons.Les noirs étaient maltraités par les blancs sur leur propre terre.Il n’avaient aucun traitement de faveur alors qu’ils prônent l’amour du prochain.Le régisseur de prison faisait battre les noirs soupçonnés d’avoir commis un crime qui, souvent, sont faux.
L’infidélité : Dans le roman, l’infidélité régnait au sein des blancs.Nous pouvons prendre comme exemple la femme du commandant qui le trompait avec Mr Moreau le régisseur de prison.(Illustration page 101-102).
Religion et croyance : Ils étaient de religion chrétienne et croyaient en Dieu.Ils assistaient à la messe tous les dimanches.
La solidarité : Les noirs étaient solidaires entre eux.Cela s’est remarqué, lors de l’arrestation de Toundi avec les multiples visites qu’il a eut. (Illustration page 174-176)
BIOGRAPHIE
Né en 1929 à Ebolowa dans la province du Sud au Cameroun, Ferdinand Oyono poursuit au lycée de Provins en France des études commencées au lycée de Yaoundé.Il réussit des études supérieurs de droit à la SORBONE avant d’entrer à l’Ecole National d’Administration (ENA) de Paris en section diplomatique.
Il débute en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers pays (à New York, en Algérie, en Libye, en Grande-Bretagne et en Scandinavie).A partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires Etrangères et la culture.
BIBLIOGRAPHIE
A la fin des années 50, Ferdinand Oyono publie en langue française 3 romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l’époque coloniale.
Ces trois romans sont :
- Une vie de boy publié en 1956
- Le vieux nègre et la médaille publiée en 1956
- Chemin d’Europe publié en 1960
Ferdinand Oyono n’a pas exploré d’autres sujets en cessant d’écrire depuis 1960.
PRESENTATION DE L’ŒUVRE
Le roman est composé de 185 pages et est divisé en deux parties dont la première qui s’intitule « 1er cahier de Toundi » va de la page 15 à la page 106 et la 2ème intitulée « 2ème cahier de Toundi » va de la page 107 à 185.
L’INTRIGUE
RESUME DE L’ŒUVRE
Une vie de boy de Ferdinand Oyono est une œuvre qui nous relate l’histoire d’un jeune nègre du nom de Toundi qui s’enfui vers Fia ou se trouvait le père blanc suite à une bastonnade de son père.Celui-ci le conduisit à l’église St Pierre de Dangan où il devint le servant de messe et son boy.Il le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et a écrire.Après la mort du père blanc, il devint le boy du commandant.Là il commence encore une nouvelle vie mais sera plus tard confronté à de multiples problèmes qui le conduiront à la mort suite à un vol commis par sa camarade Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole.
ETUDE THEMATIQUE
THEME PRINCIPAL
La ségrégation raciale : nous constatons dans notre roman que les blancs se considéraient supérieurs aux noirs.Cela se voyaient par la séparation des habitats (quartier blancs et quartier noirs) et aussi dans le domaine spirituel. (Illustration page 53-54)
THEMES SECONDAIRES
La violence : Elle se manifestait surtout dans les prisons.Les noirs étaient maltraités par les blancs sur leur propre terre.Il n’avaient aucun traitement de faveur alors qu’ils prônent l’amour du prochain.Le régisseur de prison faisait battre les noirs soupçonnés d’avoir commis un crime qui, souvent, sont faux.
L’infidélité : Dans le roman, l’infidélité régnait au sein des blancs.Nous pouvons prendre comme exemple la femme du commandant qui le trompait avec Mr Moreau le régisseur de prison.(Illustration page 101-102).
Religion et croyance : Ils étaient de religion chrétienne et croyaient en Dieu.Ils assistaient à la messe tous les dimanches.
La solidarité : Les noirs étaient solidaires entre eux.Cela s’est remarqué, lors de l’arrestation de Toundi avec les multiples visites qu’il a eut. (Illustration page 174-176)
II-EN ROUTE
POUR UNE VIE DE BOY (LES CAUSES)
Tout commence par
une course haletante dans une ambiance lourde et oppressante. C’est la course
d’un enfant camerounais, Toundi, fuyant les coups et la sévérité extrême
de son père. Il est impossible pour lui de continuer à subir les sévices de ce
dernier, il doit trouver un refuge… Et ce refuge il le trouve, dans l’église du
père Gilbert, missionnaire du temps de la colonisation. Le père Gilbert est
bourré de bonnes intentions. En effet, la bonne parole chrétienne ne peut que
faire du bien et faire office de nid douillet à un petit indigène comme lui ne
sachant ni lire ni écrire. C’est donc ainsi que l’aventure du jeune Toundi
rebaptisé Joseph commence dans le monde injuste qui oppose colonisateur et
colonisé.
Son
« bienfaiteur » colonisateur lui apprend la lecture, l’écriture, lui
fait connaitre le dieu à prier et à honorer… Il en fait véritablement un
« boy » heureux de sa condition nouvelle. Mais un jour, le père
Gilbert meure et tout bascule. Le « boy » Toundi-Joseph se voit
affublé du « commandant » de la résidence en guise de maître. Ce
dernier, par ses mauvais traitements, lui fait réaliser l’ampleur des
injustices et des cruautés infligées aux autochtones.
C’est donc à travers
le regard de ce garçon que le lecteur voit et comprend d’une part, le quotidien
à l’époque coloniale et, d’autre part, les rapports déshumanisants qui lient le
dominateur et le dominé. Cela reste un regard naïf certes, mais teinté tout de
même d’une volonté de croire que la race humaine ne peut être si cruelle. Mais
cette naïveté n’a pas été gagnante. En effet, le commandant n’aura pas pardonné
à Toundi son intrusion maladroite et non intentionnelle dans la vie privée de
son épouse. L’envers du décor de la vie de ses maîtres a fait découvrir à
Toundi un univers scabreux rempli de mensonges et d’hypocrisie
III-LA
DENONCIATION
Dans son oeuvre,
intitulée Une vie de boy , Ferdinand Oyono nous traduit le journal intime d'un
enfant du Cameroun, Toundi, qui se met au service des blancs afin de fuir la
cruauté de son père.
L'évolution du personnage
principal est flagrante lorsque l'on se penche sur le vocabulaire qu'il
emploie. Dés le début du livre, le lecteur est frappé par la différence de
registre entre l'introduction du texte qui se trouve être en fait la fin de
l'histoire, et le début du premier cahier de Toundi.
Certes, le journal
commence alors que Toundi est enfant. Le vocabulaire employé montre une ignorance
totale du monde des blancs. En effet, lorsqu'il décrit le père Gilbert pour la
première fois, Toundi déclare à la page 16 “je ne m'y étais rendu que pour
approcher l'homme blanc aux cheveux semblables à la barbe de maïs, habillé
d'une robe de femme, qui donnait de bons petits cubes sucrés aux petits noirs.”
Au contraire, lorsqu'il décrit son père et sa case, il emploie des termes bien
précis car habitué à cet environnement: ”Le bruit des pilons annonçait notre
repas du soir. Je revins doucement derrière notre case et regardai à travers
les lézardes du mur de terre battue.” (20)
Lorsqu'il s'engage
comme le boy du père Gilbert, Toundi, qui vit dans un monde totalement
différent, emploiera toujours ce vocabulaire enfantin et naÏf pour décrire ce
qui l'entoure et lui arrive. De ce fait, il ne semble pas comprendre les abus
qu'il vit et sur lesquels est basée la société coloniale française au Cameroun.
Cependant, la description enfantine de ces abus force le lecteur à faire face
aux inégalités et à l'exploitation des noirs comme à la page 24 “Je suis son
boy, un boy qui sait lire et écrire, servir la messe, dresser le couvert,
balayer sa chambre, faire son lit... Je ne gagne pas d'argent.”
Cet état de naïveté est
présent dans le texte jusqu'à la fin du premier livre. Ce qui marque vraiment
un changement en Toundi, et du fait cause une modification de son vocabulaire,
est l'épisode de la bastonnade, lorsqu'il se rend compte de cette cruauté
envers les noirs mais aussi de l'hypocrisie du monde blanc en lui-même “Je me
demande, devant de pareilles atrocités, qui peut être assez sot pour croire
encore à tous les boniments qu'on nous débite à l'Eglise et au Temple...” (115)
Toundi perce à jour les
excuses mises en avant pour justifier la colonisation comme la religion et la civilisation, en dénonÇant ces deux domaines en particulier. Et qui, mieux qu'un boy qui vit avec les blancs pourrait dénoncer cela?
excuses mises en avant pour justifier la colonisation comme la religion et la civilisation, en dénonÇant ces deux domaines en particulier. Et qui, mieux qu'un boy qui vit avec les blancs pourrait dénoncer cela?
Ce changement de
registre, qui passe à un niveau supérieur, donne plus de poids aux arguments de
Toundi, cassant les stéréotypes que les blancs ont envers les noirs, les
imaginant enfantins et incapable de penser ou de raisonner par eux-mêmes. La
voix de Toundi s'élève dés son enfance pour dénoncer le monde des blancs, et la
différence de registre de langue entre les deux cahiers de son journal souligne
la cruauté de la colonisation de deux façons différentes: tout d'abord,
l'inconscience de Toundi amène le lecteur à prendre conscience de la situation.
Puis, C'est au tour de Toundi cette fois-ci de dénoncer lui-même la
colonisation. La mort tragique du personnage principal est la “dernière touche”
de cette dénonciation.
Tout en analysant le
vocabulaire utilisé dans l'œuvre, il est aussi intéressant de se demander pourquoi
Ferdinand Oyono a décidé de traduire ce journal intime en franÇais, langue des
colonisateurs. S'il est vrai que l'auteur a cherché à faire réagir le lecteur
par lui-même, sans avoir à lui mettre la condamnation sous les yeux dans le
premier cahier, la dénonciation n'en devient que plus puissante puisqu'il met
le lecteur francophone, dont font parti les français, face aux conséquences de
leurs actes au Cameroun.
Au premier abord
donc, Une vie de boy peut être déconcertant de part la simplicité de son
vocabulaire. Cependant, et comme nous venons de le démontrer, cette simplicité
cache en fait une dénonciation de la colonisation. Le changement de registre de
langue ne fait que renforcer cette idée. De plus, le fait que Ferdinand Oyono ait
décidé de traduire ce journal intime en franÇais met le lecteur face aux
conséquences de la colonisation, si bien mise face à ses contradictions grâce à
Toundi.
CONCLUSION
L’œuvre de Ferdinand Oyono nous a permis d’avoir
une notion sur les conditions faites aux noirs pendant la colonisation.Ceux-ci
étaient exploités et maltraités et d’autres mouraient injustement, comme le cas
de Toundi.Mais les blancs avaient-il besoin d’autant de violence pour pouvoir
s’incruster chez les noirs ?