mercredi 24 octobre 2012

comment triompher dans un débat

COMMENT TRIOMPHER DANS UN DEBAT OU UNE DISCUSSION
Adapté d'un article de William A. Rusher de Claremont Institute, publié dans Bottom Line Personal, édition du 15 juin, 1995.

Naturellement, vous préféreriez ne jamais devoir vous engager dans une discussion. Malheureusement, dans ce monde, nous sommes entourés de personnes et de conflits et il y aura des moments où nous devrons nous engager dans une discussion ou un débat dans des réunions avec des collègues ou dans des dialogues avec nos concitoyens. Voici quelques suggestions utiles que vous pouvez utiliser si vous souhaitez triompher dans un débat ou une discussion:


1. DETERMINEZ VOTRE OBJECTIF

La raison principale pour laquelle nous nous engageons dans des discussions est que nous voulons imposer un point de vue, exposer des arguments favorables ou défavorables d'une manière si convaincante que nous dominons. Nous nous engageons aussi dans des discussions pour d'autres raisons telles que pour nous libérer des agressions dont nous sommes l'objet ou pour clarifier un sujet ou un problème. Même si votre seul objectif est de triompher dans une discussion, il vous reste à déterminer divers petits détails concernant le but de la discussion:
a.     Triompher d'emblée ou bien gagner à long terme
b.     Triompher par pure logique ou bien gagner la sympathie de l'auditoire.

Déterminer votre objectif à l'avance vous aidera à établir la stratégie de votre discussion.

2. EVALUEZ L'OPPOSITION

La nature du comportement de votre interlocuteur (son attitude générale, son humeur du moment, ses points forts et ses faiblesses) est un facteur important qui doit être pris en considération dès le début de toute discussion. Cela est vrai, qu'il s'agisse de votre beau-frère, de votre employeur ou d'un rival. Si vous éprouvez de la sympathie pour votre interlocuteur ne pensez pas nécessairement que ce sentiment sera réciproque. Prêtez attention à son attitude générale envers le sujet et à son attitude à votre égard en particulier.
a.     Sur le sujet. Est-il passionné par le sujet ou plutôt indifférent?
b.     A votre égard. Est-il un vieil ennemi implacable? Un ami qui a simplement besoin d'être guidé? Un adversaire redoutable et compétent? Si la faiblesse de votre interlocuteur provient d'un manque d'informations pertinentes, vous pouvez profiter de cette carence.

L'un des dangers que vous devez éviter est d'accabler votre interlocuteur tant et si bien que les personnes que vous espérez rallier à votre cause se trouvent alors bien disposées à son égard. Un autre danger à éviter est d'établir un climat pénible qui risque de détériorer vos rapports avec votre interlocuteur.

3. RASSEMBLEZ DES FAITS PERTINENTS

Si vous devez vous engager dans une discussion, soyez préparé. L'erreur que commettent la plupart des gens est de se lancer dans une discussion sans être suffisamment sûrs des faits qu'ils évoquent pour soutenir leur position.

Un argumentateur compétent analyse l'ensemble des éléments du cas traité, il a connaissance de toutes les données factuelles à sa disposition pour soutenir sa position. Cela lui indique automatiquement les points faibles de sa propre argumentation. Il est naturel qu'un argumentateur compétent se sente détendu avant même que la discussion ne commence. Il a une profonde connaissance de l'argument qu'il envisage de présenter et il est prêt à réagir en fonction du comportement de son interlocuteur.

4. EVOQUEZ UN PRINCIPE

Pour triompher dans une discussion, vous devez démontrer que votre position repose sur des faits pertinents ou bien que votre proposition est basée sur des principes justifiés.

Un principe a pour origine une expérience générale qui a été conservée religieusement sous une forme permanente. Si votre interlocuteur évoque un principe, vous pouvez le contester en citant des exemples extrêmes qui révèlent souvent des défauts intrinsèques aux principes, ou tout au moins, démontrent d'importantes limites dans leur application.




COMMENT TRIUMPHER DANS UN DEBAT OU UNE DISCUSSION
POLYCOPIE D-1 (2)


5. POSEZ DES QUESTIONS

Vous pouvez poser une question au cours de la discussion pour obtenir davantage d'informations ... (Qu'entendez-vous par "agressif"?), ou bien, pour mieux cerner un différend mal défini... (Voulez-vous dire qu'il serait malvenu de... ou simplement qu'il serait indiscret de...?)

Cependant, au cours d'une discussion, vous pouvez également poser des questions visant à amener votre interlocuteur à donner une certaine réponse, qui généralement ne plaide pas en sa faveur.

Certaines questions peuvent aussi contraindre un interlocuteur hostile à corroborer publiquement des informations fâcheuses que vous avez la chance de détenir, telles que le fait que cette personne a un jour défendu une position opposée à celle qu'elle soutient à présent.

N’importe quel point peut être présenté sous la forme d'une question telle que, n'est-il pas vrai que... Vous apparaîtrez ainsi comme une personne qui cherche innocemment à obtenir des éclaircissements.

Les questions doivent être formulées de façon à soutirer la réponse désirée ou tout au moins de façon à éviter une réponse indésirable.

6. AYEZ RECOURS AUX CONTACTS VISUELS

Les manifestations d'émotion (humour, pitié, colère) peuvent être utiles pour faire triompher un point de vue. Maintenir un contact visuel est l'un de vos atouts les plus puissants. Regarder une personne droit dans les yeux suggère une nature simple et sincère.

Cela peut également inciter l'autre personne à être complètement honnête ... et c'est aussi un moyen de retenir son attention.

Au contraire, éviter les contacts visuels est généralement un désavantage sérieux; cela indique un manque de franchise, une certaine culpabilité et un manque d'assurance.

7. SOYEZ COURTOIS

La courtoisie est un élément essentiel qui peut transparaître dans le ton de la voix, le choix des mots et le langage corporel. C'est un facteur important qui vous permet d'apparaître comme une personne rationnelle, aimable et responsable.

Les règles de courtoisie exigent que vous écoutiez votre interlocuteur pendant un temps raisonnable et que vous limitiez les interruptions au strict minimum. Dans presque toute discussion il faut admettre que, même si votre interlocuteur est dans l'erreur, ses points de vue méritent d'être examinés. Si vous pensez que votre interlocuteur est frivole, stupide ou malfaisant, alors pourquoi discuter avec lui!

8. UTILISEZ DES EUPHEMISMES

Les expressions emphatiques, euphémiques ont exactement le même objet: mettre l'accent sur ce que l'on souhaite prouver.  Mettre l'accent sur un point consiste à l'exagérer. Avoir recours à des euphémismes produit le même effet mais d'une façon plus subtile. Cela diminue l'importance du point discuté et permet à l'auditoire que vous voulez persuader de ramener le désaccord à ses justes proportions.

Par contraste, s'exprimer avec emphase peut donner à un auditoire le sentiment d'être manipulé et le conduire à ressentir une certaine sympathie pour la partie adverse; par exemple: Si vous ne partagez pas mon avis, notre organisation retournera dix ans en arrière.

Dans un tel cas, l'auditoire a tendance à corriger plus qu'il ne faut les affirmations excessives, diminuant par là l'importance du point discuté. En outre, l'auditoire peut soupçonner qu'on essaie de le tromper.

9. ADMETTEZ VOS MALADRESSES ET POURSUIVEZ

Lorsque vous commettez une maladresse, admettez-la rapidement en quelques mots seulement. Ensuite changez de sujet. N'essayez pas de justifier une maladresse ou de l'ignorer. Une erreur inavouée est comme un homme blessé sur un champ de bataille, elle exige une attention constante et représente un danger imminent. De plus, un argumentateur compétent exploitera votre  erreur au maximum, vous plongeant inévitablement dans un embarras que vous aurez bien mérité.


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